Journée en blanc – Pour fêter Pâques !
Résister à la déportation, CNRD 2024
Nos élèves de 3ème participent cette année encore au CNRD (Concours National de la Résistance et de la Déportation). Ce concours scolaire institué par le Ministère de l’Education Nationale s’appuie sur l’enseignement de l’histoire, de l’histoire des mémoires, de la Résistance et de la Déportation. Chaque année, un thème est défini, faisant l’objet d’un travail interdisciplinaire. Le thème de l’année 2023/2024 est le suivant : « Résister à la Déportation en France et en Europe ».
Pour participer au CNRD, les élèves peuvent se présenter individuellement ou présenter un travail en groupe sous forme libre.
Vendredi 22 mars, ce sont 45 élèves du collège qui ont participé à l’épreuve individuelle sous forme d’une dissertation et d’une analyse de textes. La présentation en groupe aura lieu le 31 mars.
Afin de se préparer au concours, des sorties et l’accueil d’intervenants au collège ont été organisés par leurs professeurs. En janvier, nos élèves ont pu assister à l’intervention du Procureur Jean-Olivier Viout (Procureur adjoint au procès de Klaus Barbie) et visionner le vidéo de Claude Bloch, dernier survivant lyonnais du camp d’Auschwitz. (cf. notre article )
Visite de la prison de Montluc et sortie au CHRD (Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon)
Pour compléter les cours de leurs professeurs d’histoire-géographie, chaque classe de 3ème a visité la prison de Montluc et s’est rendue entre les mois de janvier et de février au CHRD pour visiter l’expo permanente Lyon dans la guerre 1939-1945. Cette exposition retrace l’histoire de la Seconde guerre mondiale, particulièrement à Lyon et permet d’appréhender les réalités d’une ville en guerre sous l’Occupation, entre difficultés de la vie quotidienne, politiques antisémites, engagements résistants et répression.
VISITE DU CHRD : Témoignage d’un élève de 3ème Dans le cadre de notre programme d’histoire, nous sommes allés au CHRD ce vendredi 2 février. Là-bas nous avons pu lire des témoignages de l’époque et voir des objets, photographies, documents d’archives légués par d’anciens résistants ou déportés. Nous avons pris connaissance de l’histoire de notre ville durant la seconde guerre mondiale. Une expérience de deux heures dans les salles du musée qui retracent les événements marquants et le parcours de figures emblématiques lyonnaises de cette époque. »
Intervention de l’historien Pierre-Jérôme Biscarat
Le 13 mars 2024, notre établissement recevait Pierre-Jérôme Biscarat, chargé de mission pour la ville de Lyon à la Mémoire, aux Droits et aux Cultes. Il a été auparavant responsable pédagogique pour la Maison d’Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés (1999-2016), et pour l’association Yahad-In Unum (2016-2020). Depuis 2010, il est membre de la commission « Enseignement » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Son intervention auprès des élèves de troisième sur le thème La Résistance face à la déportation était centrée sur 4 formes de résistances :
- la résistance civile,
- la résistance armée,
- la résistance artistique,
- et la résistance spirituelle.
De quoi enrichir les connaissances de nos élèves et élargir leurs perspectives pour aborder le concours.
CNRD : TEMOIGNAGE DE LOLA, élève de 3ème4. L’épreuve individuelle du CNRD consistait en une dissertation et une étude de documents. Concernant la dissertation, le plan nous était fourni, ce qui m’a bien aidée. Nous devions écrire sur le thème de la résistance en général pour la première partie, sur la résistance du point de vue des déportés en seconde partie et pour finir sur la résistance aujourd’hui. Nous avons pu nous appuyer sur les connaissances transmises en cours. Ce qui apportait un plus, c’était d’avoir visité le CHRD, le camp du Struthof (cf. notre article) et d’avoir assisté à l’intervention de Monsieur Biscarat. Je recommande aux élèves qui s’interrogent sur leur inscription au CNRD de ne pas hésiter : c’est un bon entrainement pour le brevet, ça ne demande pas beaucoup de travail supplémentaire. En participant, on assiste à des visites et interventions auxquelles tous les élèves n’ont pas accès. Sur le plan personnel : c’est un sujet un peu dur mais j’ai été personnellement très touchée par la visite du camp du Struthof, nous avons pu voir les fours crématoires, il y avait encore des cendres dedans… C’est une chose d’entendre des témoignages mais voir de ses propres yeux un lieu où tout ça s’est passé, ça apporte une autre dimension.
Ci-dessous, maquette d’un wagon de déportés réalisée en cours d’Arts Plastiques par des élèves pour la présentation à l’épreuve collective du CNRD le 31 mars.
OSOC – Notre collège jumelé avec la Pologne !
Qu’est ce qu’OSOC ?
OSOC, One School, One Country, est un programme qui s’inscrit dans la compétition internationale des Worldskills. Cette année, en 2024, la compétition se déroule à Lyon et réunit 60 pays du monde entier jumelés à 60 établissements, dont le nôtre.
OSOC constitue pour nos élèves une nouvelle occasion de s’ouvrir au monde professionnel et à l’international.
Dans l’axe « Orientation et projet de vie » de notre projet d’établissement, et dans le cadre du « parcours Avenir » de l’Éducation nationale, le programme OSOC participe à sensibiliser nos élèves :
- aux métiers de différents secteurs d’activités professionnelles,
- aux formations professionnelles
- à la découverte d’un pays et de sa culture.
WorldSkills et filières professionnelles
Organisé tous les deux ans, le mouvement Worldskills met à l’honneur les jeunes professionnels du monde entier à travers plusieurs jours d’épreuves. La compétition rassemble près de 1 500 compétiteurs(trices) de moins de 23 ans, venus(es) des 5 continents, pour concourir dans une soixantaine de métiers répartis dans 6 Secteurs d’activités :
- Construction et technologie du bâtiment,
- Technologie de fabrication et ingénierie,
- Technologies de l’information et de la communication
- Transport et logistique,
- Arts créatifs et mode,
- Services sociaux et service à la personne.
Accueil de la Pologne
Annonce d’une délégation polonaise
Deux élèves du niveau 4ème ont assisté en janvier 2024 à la cérémonie de lancement de la compétition Worldskills internationale à la Cité Internationale de Lyon. C’est à cette occasion qu’a été annoncé, en anglais, le nom du pays avec lequel leur collège allait être jumelé : la Pologne. Une demi-journée riche d’échanges et de rencontres pour nos élèves.
Accueil d’une demi-journée
Mardi 10 septembre 2024 : tous les établissements accueillent leur délégation en même temps selon un programme bien défini d’une demi-journée. Notre collège prépare dès à présent cet accueil afin de faire honneur à la délégation polonaise.
Nous prévoyons de valoriser les multiples talents de nos élèves, en particulier du niveau 3ème, à travers des activités, des ateliers et des spectacles. Programme à venir…
Métiers des jeunes polonais
Les jeunes polonais qui seront accueillis participeront aux Worldskills dans différents secteurs d’activités : cloud computing, industrie 4.0, robotique, fraisage, soudage, plomberie et chauffage, électricité, cybersécurité, hôtellerie, cuisine…
Compétition Worldskills 2024 à Lyon
La France invite le monde entier à « voir la vie en skills » à l’occasion de la 47ème compétition mondiale WorldSkills à Lyon.
Les finales mondiales se dérouleront à Eurexpo du 10 au 15 Septembre 2024. Pendant une semaine, Lyon sera la capitale mondiale des métiers et mettra en lumière l’excellence des savoir-faire de la jeunesse comme soutien à la relance économique.
Historique du mouvement des Worldskills
WorldSkills International
Créé il y a 70 ans en Espagne par Francisco Albert-Vidal, le mouvement des Wordlskills International se consacre à la promotion de la formation professionnelle à travers le prisme de l’excellence. Il compte aujourd’hui 86 pays et régions Membres. WorldSkills organise des compétitions de métiers régionales, nationales et dans le monde entier pour les jeunes.
WorldSkills France
Worldkills France organise les Compétitions à l’échelle régionale et nationale (ex : CNAT 2023 à Lyon) et est chargé de l’organisation de la sélection et la préparation de l’équipe de France des Métiers.
WorldSkills Lyon 2024
Une compétition pour promouvoir les filières professionnelles, valoriser les compétences de la jeunesse au plus haut niveau international, faire évoluer les standards de la formation professionnelle. 4 piliers : Unité, générosité, ouverture, excellence.
Carême, séance Godly Play
Le jeudi 14 mars, durant la pause méridienne, a été proposé aux petits et grands de faire l’expérience d’un temps d’émerveillement autour d’une histoire contée selon la méthode Godly Play.
Immersion biblique
Grâce à Virginie Declais, animatrice en pastorale, durant 45 mn, les participants ont été immergés dans le récit biblique des pérégrinations du peuple hébreu dans le désert. Le peuple hébreux fut ensuite réduit en esclavage puis libéré.
Ce récit poétique et profond a permis à chacun de partager ses réflexions : le désert comme lieu de rencontre avec Dieu, l’expérience d’une traversée par le passage de la mer rouge, la place que l’on peut avoir au sein d’un peuple, d’une communauté…
Un beau moment spirituel en ce temps de Carême.
Godly Play, qu’est-ce que c’est ?
- Godly Play est l’œuvre de toute une vie de foi, d’étude, d’observation, et de pratique auprès des enfants, celle de Jérôme Berryman, pasteur, théologien, pédagogue concepteur et initiateur de Godly Play.
- Godly Play est une aventure passionnante et ludique, inspirée de la méthode Montessori. En famille, à la maison, à l’église, à l’hôpital, en EHPAD, en prison, auprès des personnes handicapées, grâce à des supports multiples et une grande richesse théologique, les enfants (mais aussi les adultes ) cheminent dans la vie spirituelle par l’immersion dans les récits bibliques. Les matériaux utilisés sont beaux et simples, crées par les animateurs ou fabriqués artisanalement par des ateliers de personnes handicapés ou en insertion sociale.
« 12 Mars, je lis » au CDI
Dans le cadre du Quart d’heure de lecture national « 12 Mars, je lis », organisé par Le CNL (Centre National du Livre) en partenariat avec l’Éducation nationale, les CDI de nos deux collèges avaient organisé un quart d’heure de lecture très original.
- Madame Jacquemin et Madame Cartron, professeurs documentalistes avaient demandé à leurs élèves d’imaginer des slogans pour stimuler l’envie de lire. « Lire c’est du délire », « Lire c’est devenir soi », « Lire c’est la vie »… autant de slogans proposés par nos élèves qui seront transformés en marque-pages et distribués aux emprunteurs du CDI.
- Quelques élèves se sont prêtés au jeu de la lecture à voix haute et ont enregistré pour vous les premiers chapitres de romans que vous pouvez retrouver ici. À découvrir absolument.
- À l’écoute de langues qui nous sont bien souvent inconnues, les élèves de primaire des cycles 2B et cycle 3 de l’Ecole Lestonnac ont eu la chance d’entendre des histoires lues par les collégiens de l’UPE2A (élèves allophones arrivés depuis peu en France) en anglais, peul, tigrinya, italien, ukrainien ou encore en perse. Une belle façon de voyager et d’échanger autour d’autres cultures.
- Pendant ce quart d’heure de lecture, il faut se rendre à l’évidence : nos élèves ont pris l’habitude de lire dans des positions fort improbables. En tout cas c’est ce qu’ils ont voulu nous faire croire… 😉
Vive les livres et vive la lecture !
Comment vivre ce temps de Carême ?
Intervention du Père Armel Bouchacourt, 7 Mars 2024
« Voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut ! » (2 Co 6, 2).
C’est une phrase de l’apôtre Paul qui nous aide à découvrir le sens du Carême. Le Carême est un temps favorable pour revenir à l’essentiel, pour écarter de ma vie ce qui peut l’encombrer un peu et pour me rapprocher de Dieu. Parfois on peut avoir le sentiment que Dieu est loin ou que son Esprit est un peu éteint en nous (en cendres !). Revenir à l’essentiel.
C’est le temps adéquat pour mettre en pratique l’invitation faites par Dieu, par exemple en Joël : « Revenez à moi de tout votre coeur » (Jl 2, 12). Revenir à l’essentiel qui est le Seigneur.
QU’EST-CE QUE LE CARÊME ? QUEL EN EST LE SENS ?
Source : Le jour du Seigneur.
Le carême est une période très importante pour les chrétiens car il les prépare à la fête de Pâques. Son appellation vient du latin quadragesima, qui veut dire « quarantième ». Le carême commence donc le quarantième jour avant Pâques, soit le mercredi des Cendres, et dure logiquement quarante jours. Les dimanches et la mi-carême ne sont généralement pas comptés dans cette quarantaine.
SYMBOLIQUE DU NOMBRE 40
Pour les chrétiens, cette période rappelle les 40 jours passés par Jésus au désert, au début de son ministère. Mais le nombre 40 est très souvent repris dans la Bible. Par exemple, le Déluge s’est déroulé en 40 jours ; Moïse a passé 40 jours et 40 nuits sur la montagne, dans la présence de Dieu qui lui a révélé les Tables de la Loi et la Torah. Il réfère aussi au nombre d’années passées par les Hébreux dans le Sinaï, à la sortie d’Égypte.
Enfin, il recouvre plusieurs symboliques. Par exemple, dans le cas de la traversée du désert, « quarante » symbolise ici une génération entière qui se renouvelle et atteint la terre promise par Dieu, délestée des péchés de la génération précédente. Il représente également le temps passé, pour l’enfant, dans le ventre maternel.
LE DÉROULEMENT DU CARÊME
Le carême se déroule donc sur quarante jours et comprend quatre temps liturgiques importants : le mercredi des cendres (début), la mi-carême, les Rameaux et la Semaine sainte. Pendant toute la durée de ce temps liturgique, les ornements des prêtres sont de couleur violette.
Célébré le lendemain de Mardi gras, le mercredi des Cendres marque l’entrée des chrétiens en carême. Du latin Dies cinerum (« jour des cendres »), il représente le premier jour de pénitence et de jeûne. Lors de la messe célébrée ce jour-là, le prêtre bénit les cendres des rameaux brûlés l’année précédente, puis marque d’une croix de cendres le front des croyants. Le fidèle est invité à se souvenir de sa fragilité d’être humain et à se repentir.
La mi-carême est une fête qui interrompt les quarante jours de privations. Cette coupure festive a lieu, par définition, le jeudi de la troisième semaine du carême. Traditionnellement, elle s’apparente aussi au Carnaval et à ses défilés de chars dans de nombreuses régions et depuis des temps reculés. Ces vingt jours pourraient aussi correspondre à la durée de validité des œufs pour être consommés. C’est pour ne pas les perdre que les crêpes étaient au menu du Mardi gras et de la mi-carême. Le jour de Pâques, les œufs étaient peints et devenaient objets de décoration et de cadeaux. Dans l’Antiquité, l’œuf portait une dimension mystique et cosmique. Signe d’une « épiphanie de la création », il représentait la naissance du monde et ce, sur plusieurs continents.
Le dimanche des Rameaux
Le dimanche des Rameaux est le premier jour de la Semaine sainte, qui conclut le temps du carême. Le sixième dimanche après le mercredi des Cendres (ou le dimanche précédant le dimanche de Pâques), les chrétiens fêtent l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem et commémorent la Passion du Christ. La célébration religieuse est marquée par la bénédiction des buis et par la lecture du texte de la Passion de Jésus. Le buis béni est souvent utilisé, pour les chrétiens, pour orner chez eux un crucifix, ou pour être déposé sur une tombe. Ce geste signifie leur foi dans la résurrection du Christ.
Fin du carême : la Semaine sainte
La Semaine sainte est l’axe central de l’année liturgique. Concluant les quarante jours du carême, elle commence le dimanche des Rameaux et s’achève la nuit de Pâques. Les chrétiens orthodoxes l’appellent la « Grande Semaine ».
– Le Mercredi saint, l’évêque réunit tous les prêtres de son diocèse à la cathédrale pour une célébration pendant laquelle ils renouvellent leurs voeux : c’est la messe chrismale ;
– Le Jeudi saint, les chrétiens célèbrent la Cène et se réunissent pour faire mémoire de l’Eucharistie et du geste du lavement des pieds par Jésus à ses disciples, ou geste du serviteur
– Le Vendredi saint est celui réservé à la Passion avec un office des ténèbres le matin et un chemin de croix à 15h.
– Le samedi, la veillée pascale est le point d’orgue et l’aboutissement du carême. La célébration s’ouvre par un feu auquel est allumé le Cierge pascal. La célébration commence dans le noir, bougies en main. Les fidèles écoutent de nombreux textes qui rappellent le parcours du peuple hébreu, de son Exode et de la fidélité de Dieu dans son histoire. Elle se conclut par les récits de la vie de Jésus jusqu’à sa résurrection.
QU’EST-CE QU’IL FAUT FAIRE PENDANT LE CARÊME ?
Au cœur de la question du Carême, il y a la question morale : la question des commandements. On n’aime pas trop ce mot ! souvent on n’aime pas être « commandé » ! Ça ne nous plait pas. On ne se sent pas libre du coup ! Mais c’est quoi être libre ? Justement Dieu me veut libre ! Il faut juste bien comprendre de quoi il parle quand il parle de liberté.
C’est l’expérience que vont faire les hébreux. Si on refait l’histoire de Joseph jusqu’à Moïse. Pour Dieu la liberté c’est d’abord une expérience. Le peuple des hébreux à fait cette expérience, ce chemin : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2).
Dans ce contexte les 10 commandements sont un chemin vers la liberté. Il s’agit d’un appel à la liberté. Il ne se réduit pas à un seul événement, car il mûrit au cours d’un cheminement.
De même qu’Israël dans le désert conserve encore en lui l’Égypte – en fait, il regrette souvent le passé et murmure contre le ciel et contre Moïse – de la même façon, aujourd’hui, le peuple de Dieu garde en lui des liens contraignants qu’il doit choisir d’abandonner. Nous nous en rendons compte lorsque nous manquons d’espérance et que nous errons dans la vie comme sur une lande désolée, sans terre promise vers laquelle tendre ensemble. Le Carême est le temps de la grâce durant lequel le désert redevient – comme l’annonce le prophète Osée – le lieu du premier amour (cf. Os 2, 16-17). Dieu éduque son peuple pour qu’il sorte de l’esclavage et expérimente le passage de la mort à la vie.
L’exode de l’esclavage vers la liberté n’est pas un chemin abstrait. Pour que notre Carême soit aussi concret, la première démarche est de vouloir voir la réalité.
Je voudrais souligner, dans le récit de l’Exode, un détail qui n’est pas sans importance : c’est Dieu qui voit, qui s’émeut et qui libère, ce n’est pas Israël qui le demande. Dieu ne s’est pas lassé de nous. Accueillons le Carême comme le temps fort durant lequel sa Parole s’adresse de nouveau à nous : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2). C’est un temps de conversion, un temps de liberté. Jésus lui-même, comme nous le rappelons chaque année à l’occasion du premier dimanche de Carême, a été conduit par l’Esprit au désert pour être éprouvé dans sa liberté.
Pendant quarante jours, il est devant nous et avec nous : il est le Fils incarné.
Contrairement au Pharaon, Dieu ne veut pas des sujets, mais des fils. Le désert est l’espace dans lequel notre liberté peut mûrir en une décision personnelle de ne pas retomber dans l’esclavage. Pendant le Carême, nous trouvons de nouveaux critères de jugement et une communauté avec laquelle nous engager sur une route que nous n’avons jamais parcourue auparavant.
Cela implique une lutte : le livre de l’Exode et les tentations de Jésus dans le désert nous le disent clairement. À la voix de Dieu, qui dit : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1, 11) et « Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi » (Ex 20, 3), s’opposent en effet les mensonges de l’ennemi. Les idoles sont plus redoutables que le Pharaon : nous pourrions les considérer comme sa voix en nous. Pouvoir tout faire, être reconnu par tous, avoir le dessus sur tout le monde : chaque être humain ressent en lui la séduction de ce mensonge. C’est une vieille habitude. Nous pouvons nous accrocher ainsi à l’argent, à certains projets, à des idées, à des objectifs, à notre position, à une tradition, voire à certaines personnes. Au lieu de nous faire avancer, elles nous paralyseront. Au lieu de nous rapprocher, elles nous opposeront. Mais il y a une nouvelle humanité, le peuple des petits et des humbles qui n’a pas succombé à l’attrait du mensonge. Alors que les idoles rendent muets, aveugles, sourds, ou immobiles ceux qui les servent (cf. Ps 114, 4), les pauvres en esprit sont immédiatement ouverts et prêts : une silencieuse force de bien qui guérit et soutient le monde.
Il est temps d’agir, et durant le Carême, agir c’est aussi s’arrêter. S’arrêter en prière, pour accueillir la Parole de Dieu, et s’arrêter comme le Samaritain, en présence du frère blessé. L’amour de Dieu et du prochain est un unique amour. Ne pas avoir d’autres dieux, c’est s’arrêter en présence de Dieu, devant la chair de son prochain. C’est pourquoi la prière, l’aumône et le jeûne ne sont pas trois exercices indépendants, mais un seul mouvement d’ouverture, de libération : finies les idoles qui nous alourdissent, finis les attachements qui nous emprisonnent. C’est alors que le coeur atrophié et isolé s’éveillera. Alors, ralentir et s’arrêter.
La dimension contemplative de la vie, que le Carême nous fera ainsi redécouvrir, mobilisera de nouvelles énergies.
En présence de Dieu, nous devenons des frères et des sœurs, nous percevons les autres avec une intensité nouvelle : au lieu de menaces et d’ennemis, nous trouvons des compagnons et des compagnes de route. C’est le rêve de Dieu, la terre promise vers laquelle nous tendons une fois sortis de l’esclavage. Dans la mesure où ce Carême sera un Carême de conversion, alors l’humanité égarée éprouvera un sursaut de créativité : l’aube d’une nouvelle espérance. Je voudrais vous dire, comme aux jeunes que j’ai rencontrés à Lisbonne l’été dernier : « Cherchez et risquez, cherchez et risquez. À ce tournant de l’histoire, les défis sont énormes, les gémissements douloureux. Nous assistons à une troisième guerre mondiale par morceaux. Prenons le risque de penser que nous ne sommes pas dans une agonie, mais au contraire dans un enfantement ; non pas à la fin, mais au début d’un grand spectacle. Il faut du courage pour penser cela ». C’est le courage de la conversion, de la délivrance de l’esclavage. La foi et la charité tiennent la main de cette « petite fille espérance ». Elles lui apprennent à marcher et elle, en même temps, les tire en avant. Je vous bénis tous ainsi que votre cheminement de Carême.
De la guerre à la Paix, voyage pédagogique
Verdun, Natzwiller et Strasbourg : du 4 au 7 mars, un voyage pédagogique et mémoriel était organisé pour les élèves de Troisième.
Intitulé De la guerre à la paix, ce voyage a conduit nos élèves sur les pas des Poilus, victimes de la grande guerre et sur ceux des victimes du camp de Struthof pendant la seconde guerre mondiale. Pour finir, une visite de Strasbourg et du Parlement Européen a clos d’une note plus légère ce séjour.
Verdun, terre de mémoire
À leur arrivée, nos élèves ont pu suivre le parcours découverte du Musée Mémorial de Verdun et assister au spectacle audiovisuel évoquant l’expérience combattante des Poilus sur un champ de bataille dévasté.
Le lendemain, visite libre de la Citadelle souterraine. Munis de casques avec lunettes à réalité augmentée, nos élèves ont découvert la mémoire de la citadelle. Transportés dans une reconstitution historique autour de quatre hommes aux destins différents, à travers leurs regards, leurs émotions et leur vision de la guerre. Cette visite a éclairé nos élèves sur l’histoire de ce conflit.
L’après-midi était dédié à la visite du Fort de Douaumont avec la découverte des tranchées, galeries, observatoires et chambrées, suivie de la visite du cimetière national et de l’Ossuaire de Douaumont contenant les restes de 130 000 soldats non identifiés.
Natzwiller, le camp du Struthof
C’est avec gravité et émotion que nos élèves ont découvert l’horreur d’un camp de concentration en visitant la Nécropole, le Mémorial et le Centre Européen du Résistant et du Déporté le temps d’un après-midi. De 1941 à 1945, 52 000 personnes de plus de 30 nationalités différentes, sont déportées au camp de Natzwiller-Struthof et dans ses camps annexes. Environ 17 000 d’entre elles y périront dont 3 000 dans le camp principal. Le camp du Struthof est le seul camp de concentration nazi situé sur le territoire français.
Strasbourg, visite du Parlement Européen et du centre historique
Le dernier jour de ce voyage, dans la matinée, nos élèves ont découvert le Parlement Européen, notamment le Parlamentarium Simone Veil qui présente le processus d’élaboration de la législation européenne et explique ce que font les députés au Parlement européen pour relever les défis contemporains. L’après-midi était consacrée à la visite du centre historique de Strasbourg et de sa célèbre cathédrale.
Ces quatre jours ont permis à nos élèves d’enrichir leurs connaissances, de découvrir in situ des lieux riches d’Histoire, de mieux comprendre les événements historiques qui ont conduit à la construction de l’Union Européenne et de ses institutions afin d’assurer le maintien de la paix et favoriser le progrès économique et social en Europe.
10 clés pour réussir sa vie, par Eurêka
Le slameur Eurêka est intervenu auprès des classes de 3ème le lundi 4 mars, pour témoigner de son parcours personnel et professionnel et pour transmettre aux élèves 10 clés concrètes pour les aider à envisager un projet de vie rimant avec épanouissement et réussite.
Cette belle rencontre, tout en rythme et en poésie, ponctuée de slams en live ou en vidéos sur grand écran, a donné l’occasion aux élèves de découvrir Eurêka, slameur en blazer, au parcours professionnel atypique. Après une carrière de journaliste et d’animateur radio réussie, Eurêka a osé quitter ce travail sécurisant, pour réaliser son rêve : vivre de sa passion, le SLAM. « Le Mystère de la Chambre Rose » , un de ses titres, a été récemment sélectionné au bac de français 2024, dans la section « Œuvres Poétiques ». Une belle reconnaissance !
À partir de sa propre expérience et de celle de personnes célèbres, telles Edison, J.K. Rowling ou François-Xavier Demaison, il a décliné 10 clés de vie, 10 précieux sésames que nous aurions aimé connaître au collège ou au lycée pour une orientation et une vie épanouissantes :
- PRENDRE LE TEMPS DE RÊVER SA VIE : plutôt que de se jeter sur son téléphone portable dès qu’on a 5 minutes, prendre le temps d’imaginer de façon précise son futur métier, sa future famille, sa future maison,
- Comprendre qu’il est possible de réaliser n’importe quel projet à condition d’être animé par LA PASSION,
- CESSER D’AVOIR PEUR : peur de l’échec, peur de ne pas gagner sa vie, peur du regard des autres, car il y a aura toujours quelqu’un pour vous critiquer ou vous décourager,
- TOUJOURS S’ATTENDRE AU MEILLEUR, etc.
Les élèves ont été invités à choisir 2 clés pour les mettre en pratique sans attendre.
Eurêka, belle personnalité humaine et artistique, aura, le temps de quelques heures, fait prendre conscience aux élèves qu’il est important qu’ils soient à l’écoute d’eux-mêmes et des passions qui les animent, qu’ils identifient leurs talents et les fassent grandir, qu’ils osent se lancer dans des projets et persévèrent jusqu’au succès.
Pourquoi Eurêka ? Parce que chacun de ses textes se termine par un « twist », un retournement de situation qui vous fait soudain voir l’ensemble du morceau d’un œil nouveau !
Pour découvrir l’univers musical d’Eurêka : eureka-officiel.com
Cette SEMAINE, on apprend AUTREMENT !
Entre le 12 et le 16 février, s’est déroulée la première édition de la « Semaine Autrement ». Alors que les élèves de 3ème étaient en stage en entreprises, les élèves des classes de 4ème, de 5ème et de 6ème ont participé à des projets variés, l’occasion pour eux de pratiquer des activités pédagogiques qui sortent de l’ordinaire. Pour les classes de 3ème, 4ème et 5ème, cette « Semaine Autrement » s’inscrivait dans le cadre du parcours Avenir qui doit permettre à chaque élève de découvrir des métiers, de mieux connaître le monde professionnel et le monde de l’entreprise.
Niveau 4ème
Parcours EPA Mini-entreprises M avec l’association Entreprendre Pour Apprendre et CEGID Éducation
Toute la semaine, nos élèves de 4ème répartis en 17 groupes ont planché sur la création d’une mini-entreprise. Vendredi, devant un jury composé de représentants d’Entreprendre Pour Apprendre, de CEGID Éducation et de BPI France, chaque groupe a dû présenter son projet en 3 minutes pour convaincre le jury, en respectant des critères de sélection précis :
- créativité et originalité,
- présentation claire, convaincante et dynamique,
- respect du timing,
- cohérence.
Les deux mini-entreprises distinguées par un « Coup de cœur » sont :
- Laser Fridge : un réfrigérateur innovant, capable de scanner les emballages des produits placés dans le réfrigérateur et de stocker de façon autonome au congélateur, ceux dont la date de préremption est proche.
- Second projet lauréat : la fabrication et la commercialisation d‘un train à suspension électromagnétique sur la ligne Lyon/Saint-Etienne permettant de faire le trajet en deux fois moins de temps qu’à l’heure actuelle.
Notre objectif est de montrer aux jeunes que la création d’entreprise est à leur portée. Les activités pédagogiques proposées se font essentiellement en classe par petits groupes.
On constate qu’elles apportent beaucoup aux participants :
- ils développent de la confiance en eux et dans le groupe,
- ils se projettent dans l’avenir,
- ils découvrent leurs capacités d’initiative, et ils trouvent des clés pour comprendre l’économie et le monde qui les entoure.
Idéalement, l’encadrement est fait par un ou plusieurs professeurs. Et justement, ils adoptent une posture éducative qui ne se résume pas à « dérouler » un programme !
La proposition typique est plutôt de la forme : « aujourd’hui, qu’est-ce qu’on fait ? ». Et les actions engagées s’inscrivent dans la logique suivante : avant de monter une entreprise, il faut créer un produit ou un service innovant, et pour innover il faut se mettre autour d’une table et laisser chacun s’exprimer.
Le groupe explore ainsi librement des thèmes qui inspirent ses membres. Bien souvent, ce sont des produits ou services en lien avec l’écologie qui émergent ainsi spontanément : protection de l’environnement, produits du recyclage, etc.
On leur propose ensuite de faire une étude de marché, pour le produit ou service visé. Ils doivent aussi rédiger leurs CV en expliquant le rôle qu’ils souhaitent jouer dans l’entreprise.
En France, près de 80 % des élèves se disent « transformés » par cette expérience d’apprentissage. Ils manifestent le sentiment d’un gain de confiance en eux et la satisfaction de découvrir des qualités personnelles qu’ils ne se connaissaient pas.
Ces résultats très positifs sont à mettre en relation avec le fait que moins d’1% des élèves français accède à nos formations. Mais dans les pays nordiques et anglo-saxons, le pourcentage de collégiens et lycéens participants à une mini-entreprise est d’environ 10 à 15 %.
Extrait du site CEGID/CEGID Éducation, partenaire d’EPA
Niveau 5ème
Découverte du monde de l’entreprise et des métiers
Ce rapprochement école-entreprise dès la 5ème participe à l’éducation progressive à la connaissance de soi, à la connaissance des métiers et permet aux élèves de commencer à réfléchir à leur orientation future.
- Cette « semaine autrement » a débuté par une intervention en salle Pazanan sur le thème « Qu’est-ce qu’une entreprise ? Qu’est-ce qu’une-mini entreprise ? L’après-midi était dédiée à la découverte de 4 métiers artistiques ou artisanaux avec l’intervention de professionnels : luthier, designer lumière, régisseur audiovisuel et chef de cuisine.
- La journée de mardi était consacrée à la découverte de l’industrie avec la visite du site des entreprises Boiron et Technax (Fabricant de machines de soudage et de brasage) et la visite de l’IRI (Institut de ressources Industrielles).
- Mercredi : journée créative ! Encadrés de leurs professeurs, nos élèves ont pu rencontrer des professionnels du domaine de l’art (comédienne, céramiste, peintre et character designer) pour une présentation de leurs métiers, suivie d’un atelier de mise en pratique.
- Jeudi : début de l’atelier mini-entreprises par équipes autour de la création d’un jeu destiné à découvrir les métiers de l’industrie. L’atelier s’est poursuivi vendredi matin.
- Après cette semaine intense, détente vendredi après-midi avec la projection du film E.T.
Niveau 6ème
Une belle variété d’activités
Le programme concocté par les professeurs de 6ème était très équilibré.
- Nos élèves avaient rendez-vous à Parilly le lundi 12 février pour participer à des JO athlétiques ! Au programme : saut en longueur, sprint, 400 m, lancer de vortex, pentabond et course de haies. Par équipe, ils ont dû relever le défi de chacune de ces 6 épreuves pour marquer un maximum de points et aller chercher le podium ! L’équipe la plus solidaire a également été récompensée en plus des trois équipes gagnantes. Encouragement et dépassement de soi ont marqué cette belle matinée JO. Merci à tous les accompagnateurs qui ont superbement géré leurs épreuves, et bravo à tous les élèves pour leurs performances.
L’après-midi était animée par les élèves de 1ère ST2S avec une sensibilisation au handicap, un atelier dessin sur le thème de l’amour et une battle de danse.
- Mardi, la « matinée anglaise » attendait nos élèves, l’occasion d’améliorer leur pratique de la langue de Shakespeare, suivie l’après-midi d’une initiation au latin.
- Mercredi : atelier d’écriture autour d’une enquête policière palpitante « Qui a enlevé Monsieur Pichon ?
- Jeudi : Remise des prix du concours d’urbanisme : Les élèves de 6ème ont imaginé avec brio « la Ville de Demain ». Après une étude des grandes métropoles à travers le monde avec leurs professeurs d’Histoire-Géographie, ils ont réalisé des maquettes, se projetant dans la ville du futur. 12 maquettes ont été retenues pour la finale, les trois équipes gagnantes ont été très applaudies !
Pour finir, une sortie théâtre au TNP a clos cette belle semaine, avec la pièce « Les métamorphoses d’Alice », adaptation de l’œuvre de Lewis Carroll.
Ce fut une magnifique semaine : innovante, intense, dense et enrichissante, avant que tous nos élèves quittent le collège pour une semaine de vacances bien méritée !
Programme de Carême 2024
Vivons ce Carême comme un temps d’amitié entre nous !
Inscrivez-vous en salle pastorale aux différents temps proposés pendant le Carême (conférences, ateliers, célébrations, repas solidaire, etc.) pour monter ensemble vers Pâques !
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